christophe rey
pet cosmique

donut, ficelle, éclairage

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25.10.02-30.11.02



P.J. : Le titre de ton exposition : PET COSMIQUE qu'on le trouve de bon ou mauvais goût est intrigant, t'attaques-tu à l'Univers ou aux vents intérieurs ?

C.R. : Un pet ne peut pas être cosmique. Le cosmos débute pour nous au-delà de l'atmosphère terrestre, tous les pets que je sache sont émis sur terre.

P.J. : Il y a les cosmonautes, quand ils flottent dans leurs habitacles ça doit leur arriver de péter.

C.R. : Les habitacles contiennent de l'atmosphère terrestre encastrée entre leurs parois, qu'ils fassent un voyage dans l'espace ils retournent ensuite à la niche. Un cosmonaute pète dans sa combinaison, ou flottant chez lui à la poursuite de bulles de boissons gazeuses qui s'en vont en direction du tableau de bord,
mais le cosmos n'est pas atteint.

P.J. : Alors qu'est-ce qu'un pet cosmique ?

C.R. : Un effort trivial pour gagner les hauteurs. Si tout le monde sur terre mangeait mal et qu'il y ait des efforts sérieux pour organiser des rafales de pets l'atmosphère deviendrait si nauséabonde que toute l'humanité devrait quitter la terre et aller habiter une autre planète. De là, observant la terre avec des télescopes vendus dans le commerce, les savants pourraient certifier à leurs rejetons qu'ils observent un pet cosmique. Il suffirait ensuite d'y foutre le feu – gigantesque explosion de gaz – et alors, pour les humains en déshérence : PLUS D'ORIGINE !

Les pets sont de vrais fantômes.

Extrait d'un entretien avec Pètomane Jim