præsentation
programme
specials
text
publikation
kontakt
links
panorama
|

urs jaeggi jimmie durham
more art about pedestrians and ahoes passants et chaussures : davantage d`art
is a collaborative work by artists Jimmie Durham and Urs Jaeggi. Urs Jaeggi wonders why and how there can be so many shoe stores in every city of the world. he is known for his socially - engaged stance in the art world, and often combines performance, poetry, and the politics of everyday life in his work.
Both artists feel that a window into the street, a showcase, is a reasonable site for communication with the public.
Jaeggi is Swiss originally, although he has lived in many places, and Durham lived in Geneva for four years in the 60's and 70's, as well as later being the American Indian movement's representative to the United Nations.
Durham was born in Arkansas, US, in 1940
Jaeggi was born in Solothurn, Switzerland, in 1931
---
Passants et chaussures : davantage d'art
est un travail collectif des artistes Jimmie Durham et Urs Jaeggi. Urs Jaeggi songe au pourquoi et au comment de tant de magasins de chaussures dans toutes les villes du monde. Connu pour ses positions engagées dans le monde de l'art, il assemble souvent performance et poésie avec politiques du quotidien.
Les deux artistes conviennent qu'une vitrine donnant sur la rue est un site des plus sensés pour l'échange avec les passants.
Jaeggi est suisse - à l'origine ; il a vécu dans de nombreux lieux. Durham a vécu à Genève pendant quatre ans dans les années '60 et '70, avant de représenter le American Indian Mouvement (-AIM, la confédération qui se créa pendant les soulèvements amérindiennes, ndlt) aux nations unies.
Durham est né dans l'Arkansas, États-Unis, en 1940
Urs Jaeggi est né à Solothurn, Suisse, en 1931
traduit de l'anglais par Erika Scheidegger
17.04.05 - 22.05.05
THE WEDDING
1, july, 2002
i was not invited to the wedding but did not attend.
there were dates, most likely, dried apricots
and little cakes.
the bride was blown to bloody bits.
not being there, i was worse than innocent;
no bystander. the radio told me about it.
north of kabul, the younger sister of the bride,
yes, the younger sister was squashed down
into the bloody sand.
so was her mother and the groom (boom! no more room!)
"the people of afganistan are prepared to make sacrifices"
pieces of dirty metal entered the groom's right hand,
and rudely entered his neck, and the groom's chest
and his stomach, legs, head and feet; flying so
quickly he was dead before he heard the sound.
dead. before he hit the ground. dead, before he turned around.
i was far away, almost everyone who did not attend
the wedding were far away, and as i write,
distance ourselves, become more far away.
Par Jimmie Durham
---
Bruit
Ne lâche pas. Un temps. Ne lâche pas. Un temps. C'est vrai. Nous avons essayé. Dis-moi de danser. Un temps. Je suis là. Je pense. Un temps. Oh pardon. No word somehow
Soudain des mots. Un temps. Encore. Les yeux deviennent opaques. Il suffit de ne pas se fermer. Il commence à faire froid. Les yeux s'ouvrent davantage comme pour laisser entrer ce qui se présente devant eux. La nuit. Loin du but et très haut. Si jamais on voyait. Bien au centre. Un jour pareil aux autres. j'aime l'ordre. Debout les morts. Les morceaux embo’tés les uns dans les autres se séparent. Plus de fusions. On se met en marche. Plus d«histoires. Silence. Une grotte dans ma tête. Chacun ce qu'il est. Qu'il n'y ait pas le moindre vacillement. Les yeux opaques. Une source
poluée. Les syllables donnent une hideuse accord. Débarquant du train dans le soleil devorant. Comme ces défroques de cadavres
exhumés. Les syllables peintes en noir. Les pieds croisés derrière. L'oiseau dans la boue. L'image filiforme. Comme une odeur de tombeau tapissée d'un papier. Oui Ah. Oui Ce Et ainsi de suite sans précédent. Tu disais
CELA SERA RESTÉE SANS EXEMPLE.
quelles restes? Le coffre. Lui. L'autre. Ne pas oublier un seul. S'y mettre. Dans le vide le sujet disparu. Un temps. Toi. Le Coffre. C'est le nom qui me cherchait. Un coup. Puis un autre. Et un autre. Et un autre. Ce qui fait l'oeuvre. La séparation du corps. Qu'est-ce une boîte? Le coffre est une arme autant qu'un étui à munition. Tenter la mort L'attirer. Séduire la mort. Tu m'a tuée avec tes amis, disait ma mère. Au contraire, chère mère. Regarde.
Le hasard n'aura eu lieu que le lieu. Le heurt successif et ainsi de suite. Jusqu-au. Reste tranquille. C'est fini. Cela va finir. Cela va peut-être finir. Il est temps. Cela peut finir. Oui. Pas bouger. Plus bouger. Ce n'est pas gai. Notre vue va vers zéro. Réfléchis bien. Si blanc. Si désert. Si rien. On rentre. No word somewhoxcuse-moi, mais restes-tu encore? Excuse- moi, j'aimerai te toucher. Ta peau. Des yeux. Un temps. Pour te dérider. Tu entends? Au delà rien. S'agripper. Non. Ouvrir et refermer. Je me demandais autrefois. Silence, rien que cela. Formidable. J'étais ainsi un plis parmi d'autres. OhOh- Oho. Le poète noyé rève des vers obscènes. Je ne réponds plus. Tu disais Nous somme des revenants. Je disais
Trop grands mots! Des retardés avancés. Des ratés avancés ayants perdu bataille par bataille. Mais ayant gagné de temps en temps. Où et contre qui? Plutôt match null.
A quoi donc aurais-tu cédé?
Le ICH, corps arraché d'un poisson. Cela te faisais rire. Un temps. Je ne veux pas te toucher. Non. Je marque seulement l'événement. ICH. Pulsion ou protection pénétrante. Introjection infini. En tout cas hors des mots. Néanmoins je te regarde et ainsi du reste. Sans précédent
comme d'habitude. Le coffre. Lui, L'autre. J'ai froid. Le sommet de l'effet déclenché lorsqu' en ayant avoir repéré les trois surfaces animées vous vous retournez vers la quatrième. Une violence multilée. Un temps. Cela veut dire d'abord aborder. A chacun les siens. Séduit par les mots AUFRISSE GRUNDRISSE KAPITAL ENTFREMDUNG.
Séduire le mort. L'attirer à l'écart. L'égarer. Le cercueil est tendu sur le dos. Un gisant. Il garde et détruit à la fois la garde et la déstruction de ce qu'il garde et détruit. La boîte est mise en boîte. UNHEIMLICH. Et ainsi du reste. Cerclé. L'ésprit en flamme. C'est normal. L'ésprit en flamme et toi là- dedans, ahuri
Qui avait commencé à tirer? Les autres. Toi. Moi. Je n'ai rien dit. Les coins de ta bouche tremblant légèrement s'abaissent. Rien ne bouge. Immobile. Comme si ton corps étendu s'enfoncait lentement laissant son contour dessiné. Un temps. Ce trou ayant vaguement la forme d'un homme comme les silhouettes en papier que l'on erige pour servir de cibles au tir. Comme ces défroques de cadavres exhumés.
Vielleicht ist die eigentliche Schwierigkeit, dass ich das Wort "rot" erkläre, indem ich auf etwas Rotes zeige und sage "das ist rot", während dieses Rote später meinem Blick entschwindet. Und nun scheinbar etwas Anderes an seine Stelle tritt (die Erinnerung oder wie man es heissen mag).
Vas y. Comme si tous les fruits s'effacaient et rien que nous deux debout dans le silence. Le moment debout. Une fuisillade éclate à peu de distance.
La nature nous a oubliés.
par Urs Jaeggi
top
|